Politique
Dans un contexte politique tendu, de nouvelles révélations troublantes jettent une lumière inquiétante sur les pratiques du Premier ministre Ousmane Sonko. Selon des sources fiables du journal Afrique Confidentielle, le gouvernement actuel aurait acquis un logiciel de surveillance russe, NetBeHolder, qui permettrait d’espionner les communications personnelles et de pénétrer les messageries WhatsApp via des chevaux de Troie. Cet outil controversé aurait permis de piéger et de surveiller plusieurs personnalités, dont l’ancien ministre Moustapha Ba, récemment décédé, que Sonko chercherait aujourd’hui à discréditer à des fins électorales.
NetBeHolder, l’ombre russe sur le Sénégal
Le logiciel NetBeHolder, développé pour la surveillance et l’analyse des informations circulant sur internet, aurait été acquis par le gouvernement actuel avec l’aide du ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine, ancien ambassadeur du Sénégal en Russie. Ce système sophistiqué ne se contente pas de surveiller : il peut aussi infiltrer les appareils des utilisateurs via des liens malveillants, permettant ainsi aux autorités de collecter discrètement des informations privées.
Pour l’ancien ministre Moustapha Ba, Afrique Confidentielle indique que cette technique de surveillance s’est avérée être un piège destructeur. Après avoir reçu un lien de phishing, Ba a vu son téléphone compromis et a découvert l’ampleur de la surveillance. En réponse, il a pris la décision de désinstaller WhatsApp et de basculer vers Telegram le 1er octobre 2024, fait savoir le journal. Cependant, cette mesure de protection ne l’a pas épargné : selon ses proches, le régime n’a cessé de le harceler, employant même des “amis” de son entourage pour faire passer des messages de menace.
Un exil imposé par la surveillance
Contraint à l’exil et en proie à une pression constante de la part du régime, Moustapha Ba se serait battu non seulement contre une surveillance invasive, mais également contre les contraintes et la fatigue imposées par une telle persécution, à laquelle s’ajoutaient des problèmes de santé. Ba s’est vu interdire de rentrer au Sénégal, de peur d’être arrêté. Aujourd’hui décédé, son départ laisse une marque indélébile, mais le gouvernement semble décidé à aller plus loin, en cherchant à manipuler son souvenir.
La mémoire de Moustapha Ba manipulée pour des gains électoraux
À l’approche des législatives, où Sonko semble perdre pied dans les sondages avec une estimation de seulement 70 députés sur les 165 sièges de l’Assemblée nationale, ces révélations viennent rappeler que le chef du gouvernement est prêt à tout pour s’assurer un pouvoir absolu. Le journal souligne que les critiques accusent Sonko de manipuler l’image de Moustapha Ba, refusant même de lui rendre un hommage officiel en tant qu’ancien ministre, pour détourner l’attention de ses propres faiblesses politiques.
Les observateurs s’accordent à dire que Sonko, pour qui la victoire aux législatives est cruciale, compte sur cette dernière chance pour sauver sa carrière politique. Il aspire à prendre la tête de l’Assemblée nationale, une position qui le placerait en second dans l’ordre de succession au sommet de l’État. Cependant, ce pouvoir semble passer, selon certains analystes, par des actes de manipulation insidieuse et de surveillance étroite de ses opposants.
Un hommage refusé, un souvenir souillé
L’absence d’hommage à Moustapha Ba par Sonko est dénoncée comme une tentative de salir sa mémoire. En cette période pré-électorale, l’attitude du Premier ministre suscite indignation et incompréhension. Beaucoup estiment que ces manœuvres politiciennes révèlent une stratégie de disqualification des opposants, quitte à utiliser la mémoire d’un défunt pour influencer l’opinion publique.
Vers une victoire à tout prix ?
En s’attaquant à la mémoire de Moustapha Ba et en s’entourant de moyens de surveillance technologique, Ousmane Sonko semble déterminé à asseoir un pouvoir inébranlable. Reste à savoir si la population sénégalaise, face à ces révélations, lui accordera sa confiance ou choisira de sanctionner un dirigeant prêt à tout pour obtenir des avantages politiques.
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