Des recettes en deçà des prévisions

Le FMI note que les recettes fiscales pour la période de fin septembre sont en dessous des prévisions, accentuant les tensions budgétaires. Cette situation, exacerbée par des dépenses publiques élevées, alourdit la pression sur les autorités qui, selon le FMI, doivent désormais prendre des «mesures audacieuses et rapides» pour rétablir l’équilibre fiscal et réduire la dette publique.

Des dépenses d’investissement sous surveillance

Les conclusions du rapport de l’IGF, basées sur des investissements massifs financés par des emprunts extérieurs et des prêts locaux, ont conduit à des révisions substantielles des données fiscales des cinq dernières années. Le FMI souligne que ces dépenses contribuent largement au déséquilibre actuel, et avertit que sans une maîtrise stricte des dépenses, le déficit budgétaire pourrait s’aggraver, dépassant l’estimation de 7,5 % du PIB fixée en septembre.

Réformes urgentes en vue

Dans un contexte économique tendu, le FMI appelle le gouvernement sénégalais à rationaliser les exonérations fiscales et à réduire progressivement les subventions énergétiques, jugées non essentielles. Ces réformes sont vues comme cruciales pour renforcer les recettes domestiques et mettre la dette publique sur une trajectoire décroissante. Pour le FMI, la Loi de finances 2025 est l’occasion pour le gouvernement de réaffirmer son engagement en faveur de la transparence budgétaire et de la discipline financière, en se tournant vers un modèle de croissance inclusif tiré par le secteur privé.

Une collaboration indispensable

Lors de sa visite, l’équipe du FMI a tenu des réunions stratégiques avec le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre de l’Économie Abdourahmane Sarr, et d’autres responsables de haut niveau. Les discussions, qualifiées de “franches et constructives” par l’équipe de M. Gemayel, montrent la volonté des deux parties de coopérer pour trouver des solutions durables aux défis structurels du Sénégal. 

Par Zaynab Sangare